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Question :
Une infirmière en soins de santé primaires reçoit une demande d’ami sur Facebook de quelqu’un dont le nom lui est familier. La photo qui accompagne la demande montre un coucher du soleil au bord d’un lac. Par conséquent, elle ne peut savoir qui l’a envoyée. Comme le nom lui semble familier, elle accepte la demande. Après avoir consulté le profil de celui qui a fait la demande, elle s’aperçoit que l’« ami » en question est son patient. Un jour plus tard, le patient fait des commentaires sur des photos que l’infirmière avait publiées et sur lesquelles on peut la voir en train de boire des margaritas avec des amis sur une plage du Mexique. Qu’est-ce qu’elle devrait faire?
Réponse :
Les normes de pratique professionnelles concernant la confidentialité, les limites thérapeutiques ainsi que l’image professionnelle sont en jeu dès l’instant que les infirmières et infirmiers utilisent les médias sociaux dans le cadre de leurs activités professionnelles. Beaucoup d’établissements et de régies de la santé ont mis en place des politiques sur l’utilisation des médias sociaux et la protection des renseignements personnels des patients. Le fait de ne pas respecter ces normes et ces politiques peut être lourd de conséquences juridiques.
Même lorsqu’il n’y a pas de politique qui interdise clairement cette pratique, les infirmières et infirmiers devraient tout de même envisager de refuser les demandes d’ami provenant de leurs patients, actuels ou anciens. En effet, en communiquant avec des clients à travers les médias sociaux, le personnel infirmier peut élargir l’étendue de la responsabilité professionnelle. De fait, les informations en format électronique sont facilement distribuées, archivées et téléchargées. Par conséquent, il est difficile de contrôler qui peut voir ce qui est publié sur les réseaux sociaux. De plus, accepter une demande d’ami provenant d’un patient peut avoir un effet défavorable sur la relation thérapeutique entre l’infirmière ou l’infirmier et le patient. Les infirmières et infirmiers qui permettent à leurs patients d’avoir accès à tout leur profil leur donnent ainsi accès à des informations qu’ils ne partageraient pas d’ordinaire dans le cadre professionnel.
Pour ce qui est du contenu publié sur la page personnelle de l’infirmière citée ci-dessus, nous rappelons au personnel infirmier que les messages publiés sur les réseaux sociaux sont généralement archivés et ne sont pas faciles à supprimer. Il existe suffisamment de preuves anecdotiques qu’un nombre croissant d’employeurs vérifient le profil de leurs employés actuels ainsi que ceux des candidats à l’emploi sur les réseaux sociaux à la recherche d’informations qui pourraient donner une mauvaise image à leur organisation ou évoquer une mauvaise conduite ou un comportement inapproprié de la part des employés.
Si un patient vous envoie une demande d’ami sur un site de réseautage social, vous pouvez y répondre en envoyant un message dans lequel vous indiquez poliment qu’il n’est pas dans vos pratiques de nouer des liens d’amitié en ligne avec vos patients. Dans le cas présent, l’infirmière peut tout simplement envoyer un message du même genre au patient afin de lui faire comprendre qu’elle a accepté sa demande d’ami par erreur, avant de l’« amiradier », c-à-d. le retirer de sa liste d’amis.
Pour de plus amples renseignements, veuillez consulter notre infoDROIT sur les Médias sociaux.
Mai 2017
LA PRÉSENTE PUBLICATION SERT STRICTEMENT À DES FINS D’INFORMATION. RIEN DANS CETTE PUBLICATION NE DEVRAIT ÊTRE CONSIDÉRÉ COMME L’AVIS JURIDIQUE D’UN AVOCAT, D’UN COLLABORATEUR À LA RÉDACTION DU PRÉSENT BULLETIN OU DE LA SPIIC. LES LECTEURS DEVRAIENT CONSULTER UN CONSEILLER JURIDIQUE POUR OBTENIR DES CONSEILS SPÉCIFIQUES.